Depuis qu’il a remporté un Emmy pour son rôle mémorable de Cory Ellison sur The Morning ShowBilly Crudup est très demandé. Avec une nouvelle série Apple TV+, il est la tête d’affiche d’une émission et donne son style d’interprétation excentrique mais sincère à un personnage qui a beaucoup de facettes.
Coup d’ouverture : L’extérieur d’un restaurant de bord de route classique. Un homme s’assoit au comptoir, boit une bière et en demande une autre. La serveuse qui tient le comptoir est un robot nommé APP.
L’essentiel : Jack Billings (Billy Crudup) s’assied à côté de l’homme et commence à deviner ce qui le perturbe. Il finit par comprendre, et essaie de se rapprocher de l’homme avec son argumentaire de vente : La lune. Plus précisément, Brightside, une communauté lunaire où il vend des multipropriétés. Il sort une pierre, dit que son fils l’a récupérée sur la lune et que c’est son bien le plus précieux. Il promet un nouveau départ, et encourage même l’homme à renouer avec sa fille. Il conclut également la vente.
Nous voyons ensuite un quartier de banlieue qui semble tout droit sorti des années 1950, sauf que les voitures avec des ailerons planent, que les camionnettes de livraison sont dirigées par des cigognes de dessin animé et que des robots font une grande partie du travail de la vie. Un camion de livraison éjecte un paquet pour une femme, s’arrête pour éviter un chien – puis recule rapidement sur la femme, la coinçant contre la porte de son garage et la plongeant dans le coma.
Lors d’un séminaire pour des acheteurs potentiels, Jack fait un discours passionné sur le fait de vivre sur la lune, et d’avoir une part de ce que seuls les riches pouvaient acheter auparavant. Il passe la parole à son équipe de vente : Eddie (Hank Azaria), Shirley (Haneefah Wood) et Herb (Dewshane Williams), qui font signer une tonne de nouveaux résidents. Mais un mot du patron, Stan Jenkins, leur dit de faire leurs bagages et de passer à Vistaville.
En réalité, Jack est là pour rendre visite à sa mère Barbara (Jacki Weaver) dans une maison de repos locale ; elle lui raconte que son ex-femme est dans le coma et qu’il doit rendre visite à Joey Shorter (Nicholas Podany), le fils adulte qu’il n’a pas vu depuis 18 ans.
Jack devient émotif pendant le séminaire de vente suivant, au point que l’équipe de vente se retire plus ou moins – un problème pour Eddie, étant donné ses dettes de jeu. Herb réussit tout de même à vendre un produit à Joey, qui reçoit une brochure et assiste au séminaire. Jack découvre qui est Joey lorsqu’il va rendre visite à son ex à l’hôpital. Sachant ce qu’il sait, il pense qu’il est préférable de rendre son argent à son fils. Mais lorsque Joey vient le confronter, Jack lui propose un emploi de vendeur à la place.
A quelles émissions cela vous rappellera-t-il ? Mad Men par le biais de Glengarry Glen Ross et Les Jetsons. Il y a des scènes où Crudup fait ses discours sur le monde idyllique de Brightside et nous jurons qu’il ressemble à Jon Hamm dans le rôle de Don Draper.
Notre avis : La vision des créateurs Amit Bhalla et Lucas Jansen est bien en place sur Hello Tomorrow ! C’est visuellement époustouflant, avec un monde rétro/futuriste qui est bien pensé. Il donne l’impression d’être imprégné de la technologie, des graphiques et de la technologie de l’ère spatiale du milieu du siècle dernier. Les choses sont élégantes et modernes, mais élégantes et modernes en 1957.
Pourtant, le monde est futuriste, avec des hovercars chromés avec des ailerons, des robots qui auraient pu être des cousins de Robbie le Robot, et des voitures autonomes dont les conducteurs sont des dessins animés tout droit sortis d’une pile de rejet de Disney.
Crudup fait son travail crédible habituel, canalisant les émotions de Jack à travers ses arguments de vente, mais semblant aussi sincèrement croire à ce qu’il vend. Nous avons également apprécié Azaria, Wood et Williams dans le rôle de l’équipe de vente de Jack, qui ont leurs propres espoirs, rêves et insécurités, et qui ont également adhéré à la vision de Jack de la vie à Brightside, même s’ils sont plus préoccupés par la conclusion de ventes qu’autre chose.
Il y a un élément émotionnel dans la série, comme nous le voyons avec la relation d’Eddie et Shirley, les problèmes de jeu d’Eddie, et la connexion de Jack avec Joey. Mais une grande partie du premier épisode nous a laissé froid. On avait l’impression qu’il y avait plus d’emphase sur le monde autour de Jack et les discours que Jack fait pour vendre ses multipropriétés qu’une véritable histoire sur Jack et pourquoi il a décidé d’abandonner sa famille pour devenir un vendeur itinérant.
Nous sommes sûrs que nous en verrons plus au cours de la saison, avec certaines des conséquences de ce que Jack a mis en place pour lui-même avec cette entreprise (c’est tout ce que nous pouvons vraiment dire sans spoiler quoi que ce soit). Mais nous avons le sentiment qu’il va falloir continuer à se battre à travers les effets visuels et les discours de Crudup pour trouver des éléments de caractère et d’histoire qui valent la peine d’être retenus.
Le sexe et la peau : Rien dans le premier épisode.
Parting Shot : Dans un stand de hot-dogs local, Jack présente Joey au reste de l’équipe, et leur donne leurs propres « pierres de lune ». Nous faisons ensuite un panoramique et voyons la lune elle-même. « Moon River » joue au premier plan.
Sleeper Star : On n’a pas encore vu Alison Pill, qui joue Myrtle, une cible commerciale de l’équipe, alors on va la mettre ici car on est toujours content de la voir surgir dans les séries. Idem pour Jacki Weaver, qui joue la mère de Jack.
La réplique la plus pilote : Quand un client potentiel demande à Eddie s’il y a des extraterrestres sur la lune, Eddie répond « Ils n’existent pas ». Comment peut-il en être aussi sûr ?
Notre appel : STREAM IT. Ça vaut la peine de le regarder en streaming Hello Tomorrow ! pour les visuels et pour la performance principale de Crudup. Mais il va falloir qu’elle nous montre plus que ce qu’elle montre dans son premier épisode pour que nous continuions au-delà de la première poignée d’épisodes.
Joel Keller (@joelkeller) écrit sur la nourriture, le divertissement, l’éducation des enfants et la technologie, mais il ne se voile pas la face : c’est un accro de la télé. Ses écrits ont été publiés dans le New York Times, Slate, Salon, RollingStone.com, VanityFair.com, Fast Company et ailleurs.
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