Les enquêteurs qui ont une relation amoureuse avec les personnes sur lesquelles ils enquêtent semblent être une chose qui n’arrive qu’à la télévision ou au cinéma. Malgré les situations qui peuvent faire tourner les têtes, ce genre d’intrigue peut également donner lieu à une intrigue psychologique tendue. Dans une nouvelle série, le réalisateur d’un documentaire sur les vrais crimes a une relation avec la femme qui est au centre d’un meurtre sur lequel il réalise un film.
DATE LIMITE : À ÉCOUTER OU À LAISSER TOMBER ?
Coup d’ouverture : Une main gantée fouille furieusement dans des tiroirs, à la recherche d’un document. Pendant qu’il le fait, quelqu’un s’approche de lui avec la base d’une lourde statue levée ; la main féminine frappe l’homme au visage et il tombe, s’ouvrant la tête au passage.
L’essentiel : Nous faisons un panoramique arrière et voyons que la scène est une reconstitution dramatique d’un documentaire sur un véritable crime. Dans la salle de montage se trouve James Alden (James D’Arcy), qui réalise le documentaire sur l’affaire Natalie Varga (Charlie Murphy), qui fait la une des tabloïds depuis qu’elle a été accusée du meurtre de son riche mari.
Sa productrice et amie proche, Barbara Curtis (Indra Ové), souhaite que l’ancien journaliste d’investigation obtienne une interview de la « Veuve noire », mais il pense que c’est quasiment impossible. Elle ne veut même pas répondre aux questions lors d’une conférence de presse, ce qui indique à James que c’est elle qui l’a fait. Mais il reçoit un appel surprise de Barbara lui annonçant que Varga veut lui parler de la possibilité d’une interview.
Lorsqu’il arrive à son manoir fermé, il constate que Varga apparaît comme quelqu’un qui veut simplement que son nom soit blanchi. Elle lui dit que tout ce qu’ils font doit être approuvé par sa conseillère juridique, Mme Molnar (Anamaria Marinca), qui est celle qui a sélectionné la liste des journalistes à qui Varga devrait parler. Lorsque Varga demande à Alden pourquoi il ne fait plus de journalisme d’investigation, il répond qu’il a dû changer de métier pour trouver du travail, mais la raison pour laquelle il ne le fait plus se lit sur son visage.
Varga lui donne une autre condition à sa participation : Elle veut qu’il découvre qui a tué son mari. Bien sûr, cela n’a aucun sens que le réalisateur d’un documentaire sur le cas de Varga enquête également sur le cas du tueur présumé, mais pour une raison quelconque, Alden trouve Varga fascinante, bien qu’elle soit « une sacrée bonne actrice ».
Lors de la première interview pour le documentaire, Varga révèle que son frère jumeau s’est suicidé par overdose, et juste au moment où elle commence à s’ouvrir, Molnar met fin à l’entretien et demande les cartes SD sur lesquelles l’interview a été enregistrée, conformément à leur accord avec Alden. Elle donne également à Alden la première personne à qui parler pour son enquête : Vera (Nina Senicar), une amie qui prétend que Varga était avec elle au moment du meurtre.
Certaines informations que Vera lui donne sur sa relation avec Varga se retrouvent dans le deuxième entretien, ce qui surprend Varga mais lui donne aussi plus confiance en lui. Il lui promet qu’il sera juste avec son histoire, même s’il pense toujours qu’elle est coupable.
À quelles émissions cela vous rappellera-t-il ? Date limite dégage des vibrations similaires à The Sinnersurtout après la première saison de cette série.
Notre avis : Écrite par Barunka O’Shaughnessy et Gareth Tunley, la première saison en quatre épisodes de Deadline a du mal à trouver le bon ton dans son premier épisode. Il y a un peu de légèreté dans la narration qui semble déplacée, surtout dans les scènes où James et Barbara, qui ont essayé de sortir ensemble mais qui, comme il le dit à Varga, ont découvert qu’ils sont « meilleurs en tant qu’amis », poursuivent l’affaire ensemble. On a alors l’impression d’être dans une série policière britannique typique.
Mais l’idée maîtresse de la série n’est pas seulement l’implication profonde et inappropriée d’Alden dans l’affaire Varga, mais aussi la façon dont Alden se bat avec son passé et la raison pour laquelle il a cessé d’être un journaliste d’investigation. Oui, son implication avec Varga et l’affaire peut conduire à des sauts logiques et à des coïncidences qui font sourciller ; il y a des moments dans le premier épisode où le journaliste en nous a trouvé les décisions d’Alden ridicules. Nous pouvons l’accepter, dans une certaine mesure, principalement parce qu’Alden s’est déjà compromis auparavant.
On a l’impression que la série ne sait pas où elle veut aller. Est-ce un thriller psychologique ou une procédure policière ? Malgré les bonnes performances de D’Arcy, Murphy et Ové, à la fin du premier épisode, Deadline donne l’impression qu’il est prêt à dérailler plutôt que d’offrir au public un thriller tendu et sinueux.
Le sexe et la peau : Aucun dans le premier épisode.
Parting Shot : Alden est appelé au domicile de Varga, qui est assise dans sa chambre, dépitée. C’est alors qu’elle lui dit qui elle pense avoir tué son mari, ce qui s’avère être une sacrée surprise.
Sleeper Star : Ové fait un bon travail dans le rôle de Barbara, car elle semble être la seule à essayer de garder Alden sous contrôle.
La réplique la plus pilote : Il y a une scène dans l’appartement clairsemé d’Alden où il met deux chemises contre lui dans le miroir pour voir laquelle il préfère. Mais ensuite, on ne le voit pas en porter pendant les entretiens avec Varga.
Notre appel : SAUTEZ-LE. Bien qu’il y ait de bonnes performances tout au long Deadline, le ton mitigé est suffisamment désagréable pour que les téléspectateurs soient moins enclins à acheter les aspects thrillers de la série.
Joel Keller (@joelkeller) écrit sur la nourriture, le divertissement, l’éducation des enfants et la technologie, mais il ne se voile pas la face : c’est un accro de la télé. Ses écrits ont été publiés dans le New York Times, Slate, Salon, RollingStone.com, VanityFair.com, Fast Company et ailleurs.
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