Le regarder en streaming ou le sauter ?

Monique Olivier : Accessoire du mal est une série documentaire en cinq parties qui explique comment les forces de l’ordre françaises ont réussi à relier le tueur en série et prédateur sexuel le plus célèbre du pays, Michel Fourniret, à un certain nombre d’affaires non résolues, datant des années 1980 au début des années 2000. Le lien était sa femme, Monique Olivier, mais comme nous le découvrons au cours de la série, sa participation à ses crimes horribles était bien plus que celle d’une femme soumise craignant son mari dominateur.

Plan d’ouverture : Une paire de phares surgit d’une petite colline. Alors que la radio annonce la disparition d’Isabelle Laville en 1987, on assiste à la reconstitution d’un homme conduisant avec une jeune fille inconsciente sur le siège arrière de sa voiture.

L’essentiel : À travers des entretiens avec les forces de l’ordre et les familles des victimes, ainsi que des images d’archives et des reconstitutions, les réalisateurs Christophe Astruc et Michelle Fines expliquent comment la disparition de jeunes femmes dans la région des Ardennes en 2000 et 2001 a conduit les autorités à un garde forestier sans prétention, Michel Fourniret, qui a été accusé d’agression lorsqu’une de ses victimes potentielles s’est échappée et l’a identifié.

Les deux adolescentes – Céline Saison, 18 ans, et Mananya Thumpong, 13 ans – ayant été retrouvées dans la même région boisée de Belgique, non loin de l’endroit où vivait Fourniret, celui-ci a été soupçonné pour les deux. Mais même après de nombreuses heures d’interrogatoire, il n’a donné aux forces de l’ordre aucune information susceptible de le relier à ces décès.

Les autorités ont donc porté leur attention sur Olivier, la femme de Fourniret depuis 1989. Elle semblait être une femme à l’ancienne, très soumise, qui semblait avoir connaissance des agressions sexuelles et des meurtres de son mari. Lorsqu’elle a donné suffisamment d’informations pour que Fourniret soit arrêté, le tueur a tenté de distancier sa femme des agressions et des meurtres, en disant qu’elle était une épouse effrayée forcée de participer sous son contrôle écrasant. Mais certains enquêteurs avaient le sentiment qu’elle avait plus à dire, des notions qui ont été confirmées lorsque Olivier a admis qu’elle avait participé activement à l’enlèvement d’Isabelle Laville.

Photo : Avec l’aimable autorisation de Netflix

A quelles émissions cela vous rappellera-t-il ? Alors que Monique Olivier : Accessoire du mal est une série documentaire assez simple, du type Making A Murderermais il n’y a pas beaucoup de séries documentaires qui parlent de la femme d’un tueur en série.

Notre avis : La majeure partie du premier épisode de Monique Olivier : Accessoire du mal passe en revue les affaires Laville, Saison et Thumpong, et explique à quel point il a été difficile de faire avouer à Fourniret tout ce dont il était soupçonné. Astruc et Fines font un bon travail pour donner aux téléspectateurs un peu de fausse piste dans le premier épisode, en décrivant Olivier comme une épouse soumise qui n’a pas épousé Fourniret par amour ou par romantisme. Les détectives la décrivent même comme « une femme sans caractéristiques physiques notables ».

Mais l’histoire de l’affaire nous dit le contraire : elle était la correspondante de Fourniret en prison pour agression sexuelle en 1966, et elle a volontairement participé à ses crimes une fois qu’il est sorti de prison en 1987 – peu avant la disparition de Laville. Les quatre autres parties de l’enquête vont permettre de découvrir à quel point Olivier était complice des crimes odieux de ses maris, et à quel point elle était insensible aux familles des victimes, bien qu’elle ait elle-même un fils.

Dans la dernière partie, elle participera également à une affaire non résolue à une époque plus récente, ce qui devrait être intéressant. Mais les trois parties centrales de ce documentaire révèleront vraiment à quel point Olivier était mauvais, même à la lumière de ce que son mari a fait.

Le sexe et la peau : Aucun.

Parting Shot : 2022. Un téléphone sonne, et quelqu’un répond. Nous entendons la voix d’Olivier de l’autre côté.

Sleeper Star : Personne ne se distingue particulièrement, mais cela signifie simplement que toutes les personnes interrogées donnent de bonnes informations.

La ligne la plus pilote : Nous nous demandons si l’image d’Olivier comme épouse soumise terrorisée par Fourniret n’est pas une conclusion tirée plus par un système patriarcal d’application de la loi qu’autre chose. Nous avons remarqué que tous les détectives interrogés étaient des hommes. Bien que quelques détectives aient semblé soupçonner qu’Olivier était plus qu’une simple épouse terrorisée, les facteurs qui ont conduit à cette évaluation initiale n’ont pas été examinés.

Notre appel : STREAM IT. Monique Olivier : Accessoire au mal dresse le portrait horrible d’une femme qui a volontairement aidé son mari tueur en série, ce qui en fait un sujet fascinant à part entière.

Joel Keller (@joelkeller) écrit sur la nourriture, le divertissement, l’éducation des enfants et la technologie, mais il ne se voile pas la face : c’est un accro de la télé. Ses écrits ont été publiés dans le New York Times, Slate, Salon, RollingStone.com, VanityFair.com, Fast Company et ailleurs.


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