Paul T. Goldman a auto-publié un livre en 2009 intitulé Duplicité : Une histoire vraie de crime et de tromperiedans lequel il décrit comment il a découvert que sa seconde épouse était à la tête d’un vaste réseau criminel et qu’elle essayait de lui soutirer de l’argent. Il s’est adressé à Woliner (Borat Film ultérieur) sur Twitter pour savoir s’il pouvait réaliser le scénario qu’il a écrit d’après le livre. A décennie plus tard, Woliner nous a donné Paul T. Goldmanune série documentaire (en quelque sorte) sur l’histoire vraie (ou presque) de la façon dont Goldman a démasqué ce réseau criminel.
Coup d’ouverture : Paul T. Goldman se tient debout en regardant une caméra, et sourit un peu tandis que le réalisateur James Woliner et l’équipe se préparent pour son introduction.
L’essentiel : Paul T. Goldman n’est pas raconté de la manière dont ce genre de séries est habituellement présenté. Nous avons Goldman, un père célibataire intello de West Palm Beach, qui joue son propre rôle dans des reconstitutions de son histoire, des scènes que Woliner aurait tournées pour le film basé sur le scénario de Goldman.
Les personnes jouant les principaux personnages de son histoire ne sont pas en reste. Melinda McGraw joue le rôle d’Audrey Munson (nom fictif), qui, en 2006, a accepté d’épouser Goldman à condition d’être une « épouse à temps partiel ». Il voulait simplement une figure maternelle pour son jeune fils, alors il a accepté. Mais elle n’a cessé de lui demander de l’argent et de le presser de mettre tous ses biens à leurs deux noms.
Un incident où elle lui a dit de faire des chèques à l’ordre de « BCBS », et non de « Blue Cross Blue Shield », l’a conduit dans un parc à caravanes qui était au nom d’Audrey. Il découvre alors qu’il n’est pas seulement la première personne à qui elle a fait cette arnaque, mais que la supposée « mère atteinte d’Alzheimer » dont elle s’est occupée une partie de la semaine n’existait pas.
Egalement dans le casting : Rosanna Arquette, Frank Grillo, W. Earl Brown et d’autres. Il n’y a pas de photos ou de séquences réelles d’ »Audrey ». On ne sait pas si Goldman dit la vérité ou non.
À quelles émissions cela vous rappellera-t-il ? Paul T. Goldman a des éléments de Nathan Fielder La Répétition, le susmentionné Borat Film ultérieur, la série documentaire humoristique Pour l’amour du cielet Vandale américain.
Notre avis : Il y a eu de nombreux moments durant le premier épisode de Paul T. Goldman quand on a essayé de savoir si ce qu’on voyait était réel. Les images de Goldman que nous voyons aux actualités sont-elles réelles ? Goldman est-il joué par un acteur qui vient d’un mauvais théâtre communautaire ? Et quelle partie de son histoire est réellement vraie ?
Ce sont les questions que Woliner veut que nous nous posions en regardant le film, mais ce qui se passe, c’est que nous finissons par fixer l’écran sans savoir quoi penser vraiment. Goldman apparaît comme un homme adorable, bien qu’un peu gaffeur et naïf, qui semble mettre de côté toute sorte de bon sens lorsqu’il s’agit de sa relation avec « Audrey ». Des signaux d’alarme s’élèvent à droite et à gauche pendant qu’ils « sortent ensemble », mais il persiste et semble admettre devant la caméra qu’il s’est fait avoir.
Mais ensuite il parle de la façon dont il s’est aperçu des signaux d’alarme financiers qu’elle lançait, et semble être assez vif pour non seulement les attraper et les examiner, mais aussi la confronter quand il découvre des morceaux de la vérité. Comment le même homme peut-il passer à côté de la première série de signaux d’alarme mais attraper la deuxième série, plus insidieuse ?
C’est ce manque de fiabilité qui est au cœur de la série, et Woliner le sait. Mais ce manque de fiabilité, ainsi que l’ambiance méta-cubique qu’il essaie d’instaurer avec les docuseries dans les films dans les docuseries, va vite devenir obsolète. Malgré le fait que la saison ne compte que six épisodes de trente minutes, nous nous sommes lassés de voir Goldman tâtonner dans les scènes de ce film qui n’est réalisé que pour les besoins de cette série, et discuter avec McGraw et d’autres acteurs dans de prétendues séquences « en coulisses ».
Le premier épisode a été plus amusant que prévu, grâce à Woliner qui a su faire de Goldman un schlub et un héros à la fois. Mais nous pensons qu’une fois que la nouveauté de cette série aura disparu, l’exercice deviendra lassant, comme cela commençait à être le cas à la fin du premier épisode.
Le sexe et la peau : Aucun dans le premier épisode, sauf si vous comptez les scènes de sexe maladroites entre McGraw et Goldman.
Parting Shot : Goldman présente des séquences de l’épisode de « la semaine prochaine », notamment lorsqu’il dit « Beam me up Scotty… Je suis dans la Quatrième Dimension ».
Sleeper Star : En gros, quelqu’un dans le casting qui n’est pas la star principale et qui est très prometteur.
La ligne la plus pilote : Nous aimons Melinda McGraw depuis que nous avons appris à la connaître. Le Commish, qui a débuté il y a 31 ( !) ans. Elle a mené une longue et brillante carrière d’actrice de caractère au cours des décennies qui ont suivi. Le fait qu’elle soit non seulement capable de jouer en face d’un amateur comme Goldman, mais qu’il semble même qu’elle s’entende bien avec lui « en coulisses », nous la rend encore plus sympathique.
Notre appel : STREAM IT, mais nous ne sommes pas sûrs que notre recommandation va rester telle quelle après le premier épisode. Comme l’histoire de Paul T. Goldman Plus le film devient scandaleux, moins on pense que cette série méta-méta va être drôle.
Joel Keller (@joelkeller) écrit sur la nourriture, le divertissement, l’éducation des enfants et la technologie, mais il ne se voile pas la face : c’est un accro de la télé. Ses écrits ont été publiés dans le New York Times, Slate, Salon, RollingStone.com, VanityFair.com, Fast Company et ailleurs.
Laisser un commentaire