Le regarder en streaming ou le sauter ?

Si le mot « bromance » est sur votre liste de mots interdits – et bon sang, il devrait l’être – Bromates (maintenant sur Hulu) pourrait ne pas maintenir l’eau sous votre bateau. Il s’agit d’une comédie racoleuse dans laquelle Snoop Dogg joue un triple rôle – narrateur, producteur exécutif, acteur à l’écran jouant son propre rôle – et avec Lil Rel Howery et Josh Brener (que j’ai reconnu comme étant l’assistant de Marc Maron dans l’émission Maron) dans le rôle de deux vieux copains qui emménagent ensemble après que leurs petites amies les aient largués. Vous vous demandez peut-être si c’est une prémisse suffisante pour un film de 90 minutes ?

BROMATES: LE REGARDER OU LE LAISSER TOMBER ?

L’essentiel : Sid (Brener) est un vendeur pour une entreprise d’énergie solaire. Sa petite amie est Sadie (Jessica Lowe), une influenceuse de médias sociaux qui se qualifie de « foie de vie professionnelle ». Si ce n’est pas un signe qu’il doit se sortir de cette relation, je ne sais pas ce que c’est, mais le choix est fait pour lui quand elle le quitte pour leur voisin, un marionnettiste idiot qui vit dans le duplex voisin. Ainsi, Sid peut écouter leurs bruits sexuels grossiers et graphiques, tous impliquant des marionnettes. Par coïncidence, Jonesie (Howery), le copain de toujours de Sid, est lui aussi soudainement célibataire, ce qui doit arriver quand on se fait prendre à faire un essai de balançoire sexuelle avec une strip-teaseuse. Jonesie convainc donc Sid d’emménager avec lui et de s’éloigner des bruits sexuels grossiers et graphiques, tous impliquant des marionnettes, ce qui fait d’eux des frères qui sont colocataires ou, dans le langage du film, des room-os.

Il n’y a presque pas d’intrigue pour le reste du film. Bromatesdonc peut-être que c’est un de ces « films pour sortir ». La question est de savoir s’il s’agira d’un film de barbouzes et de maniaques de la bouffe. Odd Couple ou le genre de film où les deux principaux protagonistes se disputent pour savoir qui va retirer un préservatif usagé accroché à la bouse d’un chien après que l’animal l’ait avalé et digéré. Alors oui, c’est ce dernier cas de figure, et oui, c’est donc un « hangout movie » dans un sens littéralement dégoûtant. La dynamique principale est la suivante : Sid est un abruti tranquille et Jonesie est un homme sauvage. Jonesie n’a jamais dépassé le stade du rire des pets et des crottes. De son ex-petite amie, il dit : « Elle voulait que je grandisse et que je me ressaisisse, et je REFUSE de le faire. » Il a au moins un emploi rémunéré – pour l’entreprise de toilettes portables de sa société, alors il en sait long sur le fait d’être plein de merde, rimshot !

Jonesie veut vraiment que Sid se lâche un peu, et qu’il abandonne peut-être le groupe de soutien au deuil, où tout le monde est en deuil d’un être cher, et il n’est peut-être pas tout à fait prêt à inviter une gentille veuve (Yossie Mulyadi), surtout qu’elle transporte l’urne de son défunt mari depuis des années. Nos garçons décident qu’ils doivent rencontrer des femmes dans la nature, d’autant plus que Jonesie n’arrive pas à convaincre Sid de s’inscrire au service de rencontres Nearsighted Big Booty Women Dot Com comme il l’a fait. Ils rassemblent deux autres copains, Angry Mike (Asif Ali) et Runway Dave (Brendan Scannell), et se rendent au karaoké, où Sid sympathise avec Darlene (Taryn Manning) quelques instants avant qu’elle ne doive rentrer au Texas. Le groupe de gars décide donc de sauter dans un avion pour Amarillo et de la suivre jusqu’à un « festival redneck », où les sièges de toilettes sont jetés, où des furets font des cabrioles, où des eaux usées sont projetées par un tuyau d’arrosage et où Snoop Dogg fume et cite Shakespeare. Être un producteur exécutif a certainement ses privilèges.

Photo : Everett Collection

Quels sont les films que cela vous rappellera ? Bromates sent tellement mauvais la plus paresseuse des productions de Happy Madison (Just Go With It, Jack et Jill, That’s My Boyetc.), je suis choqué que Nick Swardson n’y soit pas.

Une performance qui mérite d’être regardée : Howery est drôle dans à peu près tout, tant qu’il a des répliques à peu près correctes à donner.

Dialogue mémorable : Et il en a deux :

Encourager Sid à se lâcher : « Va faire quelque chose qui te vaudra une injonction d’éloignement ! »

A un employé des toilettes portables : « Je pouvais à peine sentir la pisse et la merde ici. Tu déchires ! »

Sexe et peau : La balançoire sexuelle est plus qu’un simple essai, juste au-dessus du visage du pauvre Sid pendant qu’il dort.

Notre avis : Bromates a tous les éléments d’une comédie de stoner, sans l’herbe. Aucun des personnages ne consomme de vape, de gummies ou de bong en forme de dong jusqu’à ce que Snoop apparaisse dans le dernier acte. Ironiquement, il faudra une grande quantité de substances altérant l’esprit et l’intelligence pour nous faire rire de ces blagues, qui s’appuient fortement sur les fluides corporels et les stéréotypes de rednecks mutilés proférant des menaces violentes et d’influenceurs écervelés se faisant face dans l’oubli.Joe Dirt junk.

Mais il faut rendre à César ce qui est à César : Howery apporte son omniprésente énergie uptempo à tout projet, aussi bidon, à petit budget et sans inspiration soit-il. Bromates est une esquisse de prémisse qui devient une collection de gags agrafés les uns aux autres. Parfois, Howery peut transformer de la merde en or, mais ce n’est qu’une métaphore – il y a beaucoup de merde dans ce film, mais très, très peu d’or.

Notre appel : Bromates? Plus comme ceci souffle, les gars ! SAUTEZ-LE.

John Serba est un écrivain indépendant et un critique de cinéma basé à Grand Rapids, Michigan. Vous pouvez lire la suite de son travail sur johnserbaatlarge.com.


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