Le regarder en streaming ou le sauter ?

Parce qu’elle s’est déroulée il y a plus de 100 ans et que les seuls médias disponibles étaient les journaux et peut-être quelques séquences filmées rudimentaires, la Première Guerre mondiale est parfois ignorée lorsqu’il s’agit des événements qui ont le plus changé le monde au XXe siècle. Le contexte dans lequel la guerre a débuté et s’est déroulée au cours de ses premiers mois semble avoir été particulièrement perdu pour l’histoire. Dans un nouveau drame français, les premiers mois de la guerre sont examinés à travers les yeux de quatre femmes qui faisaient partie des millions de personnes laissées derrière pour gérer les affaires pendant que les hommes de leur vie partaient au combat.

Plan d’ouverture : Un graphique d’ouverture décrit la situation : Septembre 1914, dans le village de Saint-Paulin, en France. L’invasion allemande dure depuis un mois, et les forces françaises tentent d’empêcher les Allemands d’envahir Paris.

L’essentiel : Alors que des soldats marchent en formation sur une route, Marguerite de Lancastel (Audrey Fleurot) conduit de Paris à Saint-Paulin, et ses papiers montrent qu’elle est une travailleuse du sexe, autorisée à exercer son métier en ville. Un camion passe, conduit par Jeanne Charrier (Romane Portail) et Louis Compoing (Noam Morgensztern), un inspecteur de police, examine ce qu’il y a à l’arrière ; il cherche un meurtrier. Il découvre Suzanne Faure (Camille Lou), la femme qu’il recherche, cachée sous le plancher du camion, mais Jeanne, une contrebandière expérimentée, s’enfuit avant qu’il ne puisse faire quoi que ce soit.

Pendant ce temps, la mère supérieure Agnès (Julie De Bona) doit faire face aux militaires français qui installent un hôpital dans son couvent de Saint-Paulin. Elle encourage une petite fille, Lisette (Léwine Weber) à quitter la ferme de sa mère, qui se trouve sur la ligne de front, et à rester au couvent, mais Lisette refuse.

Une autre femme en crise est Caroline Dewitt (Sofia Essaïdi), chargée de l’usine de camions de la famille Dewitt lorsque son mari Charles (Grégoire Colin) s’engage dans l’armée comme ingénieur. Elle se retrouve seule, vivant avec sa fille Madeline (Stacy Grewis Belotti), désemparée, et sa belle-mère Éléonore (Sandrine Bonnaire), ouvertement hostile. La situation à l’usine se dégrade lorsque tous les ouvriers sont pris par l’armée pour désertion.

Alors que Marguerite s’installe dans la maison close et sert des clients, dont la plupart sont des soldats, elle tente de découvrir où se trouve le camp des soldats. Elle réussit à obtenir l’information d’un soldat à qui elle donne un coup de main dans le saloon du bordel.

Le compoing rattrape Jeanne et Suzanne, et Jean se fait tirer dessus. Suzanne parvient à emmener Jean blessé à la ferme de la mère de Lisette. Suzanne, une infirmière, découvre l’existence de l’hôpital du couvent et court chercher du matériel médical, portant les papiers de Jeanne au cas où elle serait arrêtée. Pendant son absence, des soldats allemands combattent des soldats français sur le terrain de la ferme. Jeanne retourne à la ferme et voit des cadavres partout. Agnès, qui s’occupe de Lisette, trouve Suzanne, qui dit à la religieuse qu’elle s’appelle Jeanne Charrier.

Photo : Avec l’aimable autorisation de Netflix

A quelles émissions cela va-t-il vous faire penser ? Même si Les femmes à la guerre (Titre original : Les combattantes) porte sur la Première Guerre mondiale, il est toujours analogue à World On Firequi se déroule pendant les premiers mois de la Seconde Guerre mondiale.

Notre avis : Cécile Lorne, la créatrice de Les femmes à la guerreaccomplit ce qu’elle devait faire dans le premier épisode, à savoir présenter au public les quatre femmes au cœur du drame de la série, puis utilise la seconde moitié de l’épisode pour commencer à entrelacer les vies de ces femmes.

Une des choses que Lorne n’hésite pas à montrer, ce sont les horreurs de la guerre. Il y a plus qu’assez de sang, ou de trous dans la tête des gens, pour montrer que, même il y a 109 ans, les gens sur le front voient des choses qui les marquent à vie. Bien sûr, elle montre aussi des soldats allemands tuant des femmes et des enfants sans défense ; il n’est pas surprenant qu’une production française aille dans ce sens, mais cela semblait inutilement dur, surtout pour le premier épisode. Mais là encore, cela fait aussi partie des horreurs de la guerre.

Jusqu’à présent, la série est assez directe et sérieuse, mais au fur et à mesure que les femmes s’entremêlent, les choses pourraient devenir un peu plus soyeuses. Nous ne savons pas, par exemple, comment Margeurite et Caroline se connaissent ; le premier épisode y fait allusion mais ne l’explique pas. Et combien de temps Suzanne pourra-t-elle se cacher de Compoing ? La réponse à ces questions déterminera si le drame dans Les femmes à la guerre se prend au sérieux ou non.

Le sexe et la peau : Nous mentionnons la branlette, et il y a d’autres aperçus des travailleurs de la maison close faisant ce pour quoi ils sont payés. Et la scène finale (décrite ci-dessous) présente une peau surprenante.

Parting Shot : Agnès, qui amène Suzanne en ville après l’avoir trouvée à la ferme, va aider un homme nu qu’elles trouvent errant dans les bois. Il tombe à genoux, embrasse la religieuse et sanglote. Elle l’entoure de son châle.

Sleeper Star : Stacy Grewis Belotti a une scène très émouvante lorsque Madeline dit au revoir à son père ; c’est un peu démodé et schmaltzy, mais la scène a fonctionné parce que Belotti a fait un bon travail en dépeignant la tristesse inflexible de Madeline.

La réplique la plus pilote : Après que Marguerite soit revenue au bordel après sa mission de reconnaissance, son mentor lui dit « ce n’est pas un hôtel ». Marguerite lui répond : « Je vous rattraperai ». C’était presque aussi troublant que de dire à Marguerite qu’elle devait servir 20 clients par jour.

Notre appel : STREAM IT. Les femmes à la guerre commence un peu sèchement, mais à la fin du premier épisode, les téléspectateurs peuvent voir que le drame va commencer à s’amplifier, au-delà de la violence inhérente à la guerre.

Joel Keller (@joelkeller) écrit sur la nourriture, le divertissement, l’éducation des enfants et la technologie, mais il ne se voile pas la face : c’est un accro de la télé. Ses écrits ont été publiés dans le New York Times, Slate, Salon, RollingStone.com, VanityFair.com, Fast Company et ailleurs.


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